Hillairet, Henri.

 

Commis de l'Administration pénitentiaire, il fait fonction de greffier du premier Conseil de guerre en 1883-84 et, collaborateur assidu et volontaire au Néo-Calédonien, il communique à Julien Bernier les meilleurs renseignements sur les criminels jugés, lui fournissant ses arguments les plus redoutables dans sa campagne contre le gouverneur Pallu de la Barrière.

Quand Bernier quitte le Néo-Calédonien, Henri Hillairet propose sa collaboration à L'Indépendant mais, trois jours plus tard, il choisit de continuer de travailler pour le compte du Néo-Calédonien "parce que Mostini l'avait acheté pour 40 F par mois".

À la fin de 1885, Henri Hillairet est révoqué par le gouverneur Le Boucher de son emploi de commis de l'Administration pénitentiaire pour le motif non avoué qu'il écrivait depuis plusieurs mois dans Le Progrès. Hillairet fait alors son entrée officielle au Progrès où il succède à Epardeaux en tant que gérant.

Charles-Michel Simon, attaqué par un article du Progrès, engagea un procès contre Larade et Hillairet, pour diffamation par voie de presse. Ce procès ne devait trouver un aboutissement qu'en 1889 mais, cette affaire à peine engagée, Le Colon cessa de paraître et Hillairet fonda La Lanterne, le 30 octobre 1885, afin de pouvoir continuer sur un ton de plus en plus agressif la campagne de presse vengeresse qu'il avait entrepris de mener contre le gouverneur.

Gravement malade au début de 1886, Hillairet est hospitalisé, La Lanterne subit alors une éclipse. À la mi-mars, sur ordre impératif du docteur Ponty, Henri Hillairetpart pour la France et ses amis font savoir par L'Informateur que dès son arrivée en métropole il fondera "La Lanterne Calédonienne" pour continuer sa lutte contre le gouverneur. Ce journal n'eut pas lieu de paraître : ayant été rappelé par dépêche du 23 mars, le gouverneur Le Boucher quittait la colonie le 13 mai. Selon Le Colon du 31 août 1889, cette année-là Henri Hillairet est établi au Congo.