Larade, Edmond. (? - 1888)

 

Le 26 juin 1876, il se portait acquéreur des lots de ville N° 1 et N° 48, rue Palestro, pour les sommes respectives de 24 600 F et 14 300 F.

Il est établi depuis longtemps à Nouméa comme négociant, "marchand de culottes", quand il fait pour la première fois son apparition dans la presse néo-calédonienne en 1884.

Ses affaires sont prospères, il est alors conseiller municipal, président de la Chambre de commerce et il préside le Comité de correspondance pour la Délégation.

Larade s'associe avec Mourot le 1er juillet 1884 et devient administrateur de la société civile "Le Progrès de Nouméa", il se trouve ainsi par le fait propriétaire de l'imprimerie et du journal.

L'entente avec Mourot dure peu, la société du Progrès de Nouméa est dissoute le 30 août 1884 et il établit alors chez lui, rue Palestro, l'Imprimerie Larade qui continue quelques temps d'éditer Le Progrès puis imprime La Lanterne d'Henri Hillairet.

Insulté par Mourot qui le traite d'usurier, il est attaqué par Bernier qui le présente comme "un capitaliste doublé d'un ambitieux sans vergogne et d'un intriguant sans principes".

Candidat. dans la première circonscription lors des élections pour la constitution du premier Conseil général, en 1885, il obtient 159 voix au premier tour, ce qui le place en cinquième position, mais il n'est pas élu.

Après sa rupture avec Mourot, il confie la rédaction du Progrès à Albert Epardeaux (17 juin 1885), puis à Henri Hillairet (5 août 1885). Les outrances de ce dernier contre le gouverneur et contre Ch-M. Simon valent à la Direction du Progrès un procès qui, engagé en 1885, trouvera sa conclusion en 1889 seulement.

Entretemps, Larade, après avoir liquidé ses affaires en Nouvelle-Calédonie, avait quitté la colonie au début de 1887. Il était parti se fixer à Alger où il avait ouvert "un magnifique magasin de culottes", peu de temps avant de mourir des suites d'une affection pulmonaire , dans les premiers jours de 1888.

Ce fut sa femme, revenue en Nouvelle-Calédonie avec son fils et sa fille on février 1889, qui se présenta comme partie intervenante devant les tribunaux où la procès s'acheva par un arrêt de la Cour de cassation du 17 mai qui déboutait Ch-M. Simon.