Simon, Charles-Michel.

 

Né à Saint-Germain-en-Laye le 15 avril 1827, il dit avoir "fait le coup de feu sur les barricades de 1848", avoir "failli être fusillé au 2 décembre en défendant la Constitution républicaine", mais il a été un bon serviteur de l'Empire :

- Employé au contrôle central du Ministère des Finances (2 janvier 1855, 25 octobre 1858) ;

- Trésorier-payeur à Sainte-Marie de Madagascar, en Nouvelle-Calédonie et au Sénégal (25 novembre 1858, 27 février 1876) ;

- Il refuse pour raison de santé un poste de percepteur de première classe à Bouchain (Nord) et vient s'établir à partir du 16 décembre 1876 en Nouvelle-Calédonie où il a acquis en 1859 et 1870 cinq lots de ville, ainsi que deux lots de la presqu'île de Nouméa en 1863, et un permis d'occupation de trois cent vingt hectares de terrains domaniaux à Boulari en 1871.

Charles-Michel Simon participe activement à la politique locale :

"Conseiller municipal et adjoint au Maire de Nouméa, en août 1879, il sera Maire du 17 mai 1884 au 8 mars 1887, avec une réélection et un très violent conflit avec Arthur Porcheron. Conseiller général de 1885 1893. Il est membre du bureau de l'Union démocratique de propagande anticléricale (1882) ; premier surveillant de la loge maçonnique l'Union Calédonienne (1884) ; président de la Section de Propagande de l'Enseignement laïque (1884)." (O'Reilly).

Ses activités politiques le font s'intéresser aux affaires de presse, moins comme rédacteur que comme fondateur de journaux destinés à lui servir de soutiens politiques. Dès 1879 on le découvre actionnaire de l'Imprimerie Civile et chargé de la liquidation de la société. Cette liquidation n'ayant pas eu lieu, Charles-Michel Simon resta actionnaire de l'Imprimerie Civile. En 1884 il fut de ceux qui financèrent L'Indépendant, lancé par Bernier, à qui les sommes recueillies permirent d'acquérir le matériel d'imprimerie de Laborde en attendant de pouvoir faire venir d'Australie le complément de matériel qui allait permettre de fonder en août 1885 l'Imprimerie Nouméenne, acquise par la suite, en 1888, par J-F. Lomont.

En 1892, au moment du départ précipité d'Ambroise Roger, Charles-Michel Simon lui achète suivant une procédure moralement contestable, ce qu'il possède de L'Avenir et de son imprimerie.

Avec Jean Oulès, également propriétaire d'une partie du matériel de L'Avenir, et d'autres actionnaires, il met sur pied l'Imprimerie Calédonienne qui devait imprimer La Calédonie.

Dans les années 1890, il est à l'origine de la création d'encore quelques journaux engagés : La Vérité, peut-être La Lumière, et surtout Le Radical.

Il meurt à Nouméa le 17 novembre 1903.

 

Le numéro 2 du Casse-Tête Calédonien,est illustré en première page d'une caricature de "Guêpe" qui représente Ch-M. Simon siégeant à la mairie de Nouméa (ci-dessus).