60 - (CoB) - Le Courrier de Bourail.

 

(Avril - novembre 1891).

Revue bimensuelle autographiée produite par l'Imprimerie Servais Frères. Elle comporte quatre pages au format 43 x 28 cm pour une surface imprimée sur deux colonnes de 40 x 24 cm. Chaque numéro est vendu 50 c, les abonnements coûtent 11 F par an pour Bourail, 13 F pour l'extérieur (ou 6 et 7 F pour six mois). Le directeur du journal est un commerçant de Bourail nommé Ruolz, le gérant s'appelle A. Prud'homme.

La naissance de cette feuille est mentionnée en ces termes dans L'Avenir du 23 avril 1891 :

 

"Nous sommes un peu en retard pour annoncer la naissance d'un nouveau journal, créé pour défendre plus spécialement les intérêts du centre de Bourail. Deux tentatives de ce genre avaient déjà été faites ; nous souhaitons que la troisième soit couronnée de succès".

 

Suit un extrait d'article du premier numéro signalant une politique extraordinaire de la part de l'Administration consistant à expulser les libérés ouvriers d'art de Nouméa pour obliger les patrons à employer au chef-lieu de la main-d'œuvre reléguée.

Le Courrier de Bourail est encore cité par L'Avenir le 8 octobre et le 5 novembre ; dans les deux cas il s'agit d'articles prenant le parti de Roger contre Cudenet dans la campagne pour l'élection du délégué de la Nouvelle-Calédonie.

Ce journal de brousse était produit pour mettre à l'épreuve les pierres lithographiques découvertes par les frères Servais à Nékou près de Bourail. Que Le Courrier de Bourail ne soit cité que par L'Avenir, à l'occasion d'articles engagés, en pleine période électorale, laisse penser qu'il y avait sans doute là une autre raison ayant motivé la fondation de ce journal qui sans conteste épaulait Ambroise Roger.

Le numéro 17 du 15 novembre 1891 est le dernier attesté. Déposé à la Bibliothèque Nationale, c'est à ma connaissance le seul exemplaire conservé.

 

Localisation : B.N. - Jo.7486.