Le Colon de la Nouvelle-Calédonie (1888 - 1890)

13 - (Col) - Le Colon de la Nouvelle-Calédonie.

 

Journal quotidien de quatre pages (48 x 36 cm), vendu 15 c le numéro, qui paraît régulièrement à partir du 2 mars 1888. Albert Epardeaux en est le directeur et le principal rédacteur, Ad. Loustau en est l'imprimeur mais le matériel de l'imprimerie, sise boulevard Wagram, appartient à la maison Jouve qui commandite Le Colon. Des défauts de gestion et de comptabilité ayant été mis à jour lors d'une maladie d'Albert Epardeaux, Loustau fut remercié par les propriétaires du journal en juin 1889 et l'imprimerie fut dès lors nommée Imprimerie du Colon.

Durant deux ans Le Colon joua le rôle de journal officieux pour le compte du gouverneur Pardon et du chef de l'Administration pénitentiaire, le comte Armand Beuvrand de la Loyère. À ce titre il fut vigoureusement attaqué par ses concurrents, Le Néo-Calédonien, L'Indépendant, L'Avenir, contre lesquels il bénéficiait des avantages que lui procurait sa périodicité quotidienne.

Mais la quotidienneté nécessitait l'emploi de nombreux ouvriers typographes. L'Imprimerie du Colon en cherche sans succès en 1889, année où lui est donné un concurrent direct, La France Australe.

Le Colon dès lors va mal. Albert Epardeaux dont la santé chancelle doit abandonner le journalisme et sans lui le journal ne peut continuer de paraître. Dans Le Colon du 24 avril 1890, Epardeaux prononce lui-même l'oraison funèbre de son journal tout en affirmant sa foi dans l'avenir de la presse quotidienne dans la colonie.

Le dernier exemplaire connu porte le numéro 645 et la date du samedi 26 avril 1890.

 

Localisation : B.N. - Jo.5909 - ; A.N.S.O.M. ; B. Bernheim à Nouméa.