Le Radical Néo-Calédonien (1896 - 1898)

Le Radical (N° du 11 août 1896)
Le Radical (N° du 11 août 1896)

39 - (Rad) - Le Radical Néo-calédonien.

"Journal Républicain Néo-Calédonien" puis "Néo-Calédonien Journal Républicain", paraissant les mardi, jeudi et samedi de chaque semaine.

 

(11/8/1896 - ?/2/1898)

La publication du Radical commence à l'occasion de l'élection du Conseil général dont la dissolution avait été prononcée par le gouverneur Feillet le 30 juillet 1896. Ch-M. Simon en est le propriétaire et R. Desbordes le gérant.

C'est un journal de quatre pages (60 x 38 cm), imprimées sur quatre colonnes, vendu 10 c le numéro. Malgré la périodicité tri-hebdomadaire qu'il affiche, sa publication n'était pas très régulière et il semblait appelé à disparaître une fois les élections passées. Il n'en fut rien, Le Radical devint bihebdomadaire à partir du 25 octobre, paraissant les jeudis et dimanches, une société anonyme au capital de 10 000 F fut constituée pour continuer la publication du journal dont la rédaction et l'administration étaient établies rue d'Austerlitz ; c'est l'Imprimerie Calédonienne qui en assurait le tirage.

Le conseil d'administration était composé de cinq membres : Ch-M. Simon, Ch. Devambez, A. Porcheron, F. Metzger, F. Sabatier.

En 1897, Le Radical apparaît comme un journal de combat orienté contre la Mission, Bridon et La France Australe, le Conseil général, le Conseil municipal et tout ce qui est opposé au gouverneur. On y trouve peu d'informations ; selon La France Australe (6/11/1896), c'est une feuille peu lue "qui a recours aux insultes et aux calomnies dans l'espoir chimérique d'augmenter sa vente". Le Radical est en effet très violent, c'est l'organe de choc du parti feilletiste.

Il connaît de nombreux avatars durant l'année 1897, d'abord il paraît dans un format légèrement réduit (50 x 38 cm) puis il redevient tri-hebdomadaire (mardi, jeudi et samedi) à partir du 23 février, hebdomadaire du mardi à partir du 16 novembre, quotidien enfin à partir du 14 décembre. Ses rédacteurs-gérants ont été successivement M. Armand, G. Piel, E. Delemontey, A. Cassier. Tous changements qui semblent liés aux rythmes politiques de la reprise en main de la colonie par le gouverneur avec l'élection du délégué (24 et 31 octobre) et une élection partielle au Conseil général (26 décembre et 16 janvier).

Son agressivité vaut au Radical de nombreux procès et sa disparition est annoncée avec allégresse dans La France Australe du 1er mars 1898.

 

Localisation : B.N. - Jo.7529 - ; B.C.C.I. à Nouméa.