163 - Extraits du discours du gouverneur, lu par le directeur de l'Intérieur au Conseil général, lors de la séance extraordinaire du 30 juin 1894.

 

164 - Dans cette lettre, il est fait quelques comparaisons avec d'autres colonies : en Nouvelle-Calédonie on paierait 180 F d'impôts par tête contre 68,88 F à la Guyane, 35 F à la Guadeloupe, 27,90 F à la Martinique et 11,20 F au Sénégal.

 

165 - Depuis l'institution du Conseil général, dit la lettre, des charges de plus en plus nombreuses sont passées de l'État à la colonie, à tel point que cette dernière a dû se résoudre à engager successivement trois procès contre l'État : pour obtenir la restitution de son domaine, la modification de la législation minière, la restitution de la subvention de 150 000 F pour le "tour de côte", supprimée à l'occasion de l'établissement du câble télégraphique.

 

166 - Voici par exemple en quels termes Édouard Bridon annonce la sortie de La Vérité par un entrefilet dans La France Australe du 21 janvier 1895 :

 

"Nous n'avions jusqu'ici qu'un confrère, L'Écho de la France Catholique, maintenant nous en avons deux. Ce second confrère a fait son apparition samedi et il s'appelle La Vérité..."

 

La Calédonie n'est donc pas un confrère de La France Australe ?

 

167 - Cette opposition "Mission" - "Loge maçonnique" est ancienne, elle ne correspond pas en 1895 à une réalité bien nette, les intérêts personnels sont fluctuants et les transfuges par opportunisme se rencontrent aussi bien dans un camp que dans l'autre. On s'oppose mais l'on se côtoie cordialement : des représentants de la Loge sont invités aux fêtes du Cinquantenaire de la Mission.

 

168 - L'Avenir de la Nouvelle-Calédonie, n° 106 du 4 mai 1888, page 2. Peut-être s'agit-il de Pouillet qui tenait personnellement beaucoup à être considéré comme "fonctionnaire", cela expliquerait l'animosité que C.M. Simon lui marquait.

 

169 - La Batailledu 26 janvier 1894 : La journée du 5 juillet 1893. - Ses suites et ses conséquences. Achille Ballière raconte dans cet article comment Jean Oulès a mis la main sur l'Imprimerie Calédonienne et son journal en évinçant certains de ses partenaires de la société anonyme.

 

170 - Cependant une puissante coterie apporta son appui à l'architecte-voyer et il s'en fallut de peu que l'affaire ne tournât à la confusion de Berthier qui dut en concevoir une solide rancune.

Pouillet ayant déposé une plainte pour dénonciation calomnieuse, un arrêt de la Cour d'appel de Nouméa en date du 17 décembre 1894, condamnait Berthier pour ce motif. C'est cet arrêt qui provoqua les démissions de Berthier et Bourdinat du Conseil municipal.

 

171 - Programme politique de La Vérité:

 

1 - Dissolution du Conseil général, nomination au scrutin de liste dans toute la colonie.

2 - Revendication du domaine colonial et son retour dans le plus bref délai à la colonie.

3 - Paiement des sommes dues à L'État par les détenteurs de terrains.

4 - Réduction du personnel administratif.

5 - Réforme du Collège. Institution d'écoles professionnelles.

6 - Suppression de l'Immigration et des bureaux y annexés.

7 - Réforme des patentes et licences.

8 - Création de voies de communications.

9 - (Création) 1° d'un hôpital civil ;

2° d'un hospice de vieillards.

10 - Création d'une caisse d'épargne coloniale.

11 - Réforme du service des postes et télégraphes. Diminution des taxes.

12 - Suppression de l'impôt sur les tabacs et protection raisonnée de cette culture.

13 - Diminution du droit de quarantaine.

14 - Création d'un service trimestriel de navigation entre Nouméa et Tahiti avec escale aux îles Wallis à l'aller et au retour.

15 - Annexion des Nouvelles-Hébrides.

16 - Taxes sur les immigrants asiatiques.

17 - Suppression des chantiers des Ponts et Chaussées. Mise en adjudication de tous les travaux.

18 - Création d'un Conseil des prud'hommes.

19 - Impôt sur 1° les pianos ;

2° les vélocipèdes ;

3° les jeux de cartes ;

4° les chevaux et voitures de luxe.

20 - Création d'un port pour le cabotage.

21 - Révision du décret sur les mines ;

 

  • Affaires municipales :

 

1 - Dissolution du Conseil municipal. Sa réélection baséesur le mandat contractuel.

2 - Épuration du personnel.

3 - Paiement immédiat des sommes dues à la commune.

4 - Revendication par la commune de ses droits sur les patentes et licences.

5 - Retour à la commune de tous les terrains concédés et dont les concessionnaires n'ont pas rempli leurs engagements.

6 - Taxe du pain. Obligation de fournir le poids.

7 - Achèvement du quai.

8 - Réglementation du service de la ville.

9 - Distribution des eaux dans tous les quartiers.

10 - Suppression des ateliers et chantiers de la municipalité. Mise en adjudication de tous les travaux.

11 - Révision du marché passé avec le gaz.

12 - Répartition équitable des fonds de l'assistance publique.

13 - Obtenir une police municipale.

 

172 - Dans la Chronique, l'auteur, qui signe "Artaban", critique le choix coûteux que le maire a fait d'un matériau nouveau, la subérine, pour la construction du Palais de Justice.

 

- Vieux clichésest un portrait biographique à clé où l'auteur, Pierre Petit, décrit le maire Pierre Sauvan, sous le sobriquet de "Mozambique", en ces termes :

 

"Illustre administrateur et propriétaire, type du bourgeois vieux jeu, dédaigneux et gobeur, fils de ses œuvres, reliées en veau du Queensland, ce personnage en vue a pénétré dans la vie publique modestement appuyé sur une sardine d'artilleur de 1ère classe (...). En effet, il guigna dès ces premiers pas les sommets et s'accrocha frais émoulu du régiment, au grand cordon de la Maison du Diable qui pendait justement sans titulaire. Dans ce poste élevé, il se révéla comme un administrateur peu ordinaire de la chose commune (...).

Il passe ses loisirs à faire de l'histoire, épluchant les vieilles chartes qui finissent par le persuader que le fameux, Masque de fer était réellement un fils de Napoléon Ier..."

 

173 - Dans l'article intitulé Socialisme, il est écrit que le travailleur aux colonies est "sacrifié, imposé, ravalé et ne compte pour rien".

 

174 - "Nous lisons dans le journal Le Républicain de l'Aveyron : À la Mairie - Révocation d'un architecte."

 

176 - La Vérité, n° 4, du 9 février, sous le titre La dissolution.

 

175 - En première page, extrait de l'article intitulé Citoyens électeurs.

 

177 - La Vérité, n° 4, page deux, entrefilet signé "Véritas", pseudonyme de Georges Piel.

 

178 - La Vérité, n° 9, du 16 mars, en page trois, extrait d'un commentaire de la liste des signataires du programme du "Groupe Indépendant".

 

179 - La Vérité, n° 11, du 30 mars, extrait de l'article intitulé Sa majesté l'argent.

 

180 - "Les opportunistes sont vainqueurs, c'est bien fait ; mais si tous les malheureux qui crèvent de faim avaient droit au chapitre, l'on aurait pu dire dimanche que la bourgeoisie cosmopolite même soutenue par la pression formidable exercée sur l'Administration par notre sympathique Directeur de l'Intérieur a été battue. C'est l'apothéose de la pièce de cent sous ! à genoux devant le veau d'or ! Le peuple calédonien n'est pas assez affamé encore (...) et il ne met dans l'urne que le bulletin qui lui a été glissé en buvant un verre sur le zinc."

 

181 - La Vérité, n° 12, du 6 avril, sous le titre Le triomphe:

"Les secteurs, puisque maître Bridon de La France Australe nous a baptisé ainsi, les secteurs au nombre de deux cents environ, ont bien marché le 31 mars. Berthier, Bourdinat, c'est tout ce qu'il nous fallait pour assurer le triomphe de nos idées et le principe d'opposition puisque nous avions perdu la première manche."

 

182 - Douze numéros et trois suppléments du 19 janvier au 6 avril.

 

183 - Le samedi 23 février, Georges Vénard, chef du service de l'Enregistrement, se noyait en essayant de traverser en voiture la Dumbéa en crue.

 

La Calédonie du 25 relate l'accident en première page et présente le défunt en ces termes :

 

"M. G. Vénard n'avait que 42 ans (..).

Aimant beaucoup ce pays, il avait, à diverses reprises, refusé, pour y rester, l'avancement auquel il avait droit, et il avait épousé une fille de M. Advisse-Desruisseaux chef de bureau de la Direction de l'Intérieur, dont une autre fille est la femme de M. Bouiller, directeur de la Banque de l'Indo-Chine."

 

La Vérité du 13 avril publie sous la signature de "La Vieille Fée" une historiette intitulée Le fil de l'histoire, dans laquelle une métisse, qui est garde d'enfant chez un fonctionnaire, un caissier, devient sa maîtresse. Tous deux mènent grand train de vie, mais plus tard, la métisse, abandonnée, s'adonne à la prostitution. Un trou est alors découvert dans la caisse dont le fonctionnaire est responsable et l'enquête administrative trouve un bouc émissaire en la personne de la jeune métisse.

Les numéros 16 et 17 sous les titres Le linge saleet Flambez finances, puis les numéros 20, 21, 22, 24 et 32 sous le titre Les mystères de l'Enregistrement, multiplient les allusions à la responsabilité du fonctionnaire mis en cause, qui n'était autre que feu Georges Vénard.

 

184 - Notamment dans les numéros 14 à 19.

 

185 - Dans les numéros 22, 23, 26, 30, 34, 37, 44.

 

186 - N° 21 du 15 mai, sous le titre Colons distingués ; N° 27 du 5 juin, sous le titre Au Gouvernement ; etc...

 

187 - N° 17 du premier mai : Le Conseil général.

 

188 - N° 23 du 22 mai : Le scrutin de liste.

 

189 - Léon Gauharou, directeur de l'Intérieur, contre qui étaient dirigées les attaques de La Vérité qui le présentait comme une sorte d'éminence grise du gouverneur, conseiller des plus néfastes pour la colonie.

 

190 - Un article se rapporte à Georges Piel dans le n° 33 du 26 juin, il rend compte du procès intenté par le Conseil général à l'ancien rédacteur-gérant de La Vérité qui avait crié lors de la séance du 2 mai, "séance dite des marchands de carne : Bravo! à bas les affameurs !"

Un verdict de non-culpabilité fut rendu.

 

191 - Cf. le document n° 33 (D33 ) : La Vérité du 17 juillet, N.D.L.R. et La taverne d'Orsini, article dont on trouve reproduits ci-dessous quelques extraits de la seconde page :

 

"..J'ai fait, la nuit du bal, ma courbette au chef de la colonie ; oui, c'est vrai ! J'affirme, hélas ! que devant témoins je lui ai présenté mes devoirs et qu'il a répondu à mon salamalec par une gracieuse révérence.

Il était plus de minuit, l'heure des crimes ? et je n'ai pas eu le pressentiment de ce qui allait se passer (..). Mais comme je ne recule pas devant le danger des mauvaises fréquentations, ni devant le document dont s'attise ma verve caustique de chroniqueur en me conduisant en homme bien élevé cravate blanche par hasard, je me suis dirigé avec des amis vers un buffet

Où d'un coup d'œil rapide

J'avise une espèce de croquant

Qui versait du liquide...

et je demande sans ironie une tasse de café !

C'est là mon crime ! J'ai commis cette indélicatesse grave ? Après tout, pourquoi me serais-je privé, de café et aurais-je bu du champagne frelaté que je n'aime pas ?

Je n'avais pas songé à mon hôte chamarré et à la monomanie de la persécution dont il est affligé.

Je dégustais sans vergogne le moka officiel lorsque je me suis aperçu,- j'allais dire avec plaisir,- que le citoyen Gouverneur présentait des signes manifestes d'agitation et qu'il semblait se formaliser de ma présence et de la parfaite correction de mon attitude.

Je me suis dit avec joie : "Voilà un gaillard qui va commettre quelque idiotie !" Je le médusais le pauvre diable! Et à l'encontre des épiciers en renom ou des fonctionnaires en tous genres qui se trouvaient là, j'ai produit mon petit effet, sans le chercher, je vous assure, effet sur lequel je comptais, n'ayant aucune illusion sur la valeur intellectuelle du personnage qui tournait autour de mon individu.

Un chien regarde bien un évêque !..."

 

192 - La France Australe et La Calédonie reprennent pour la défense du gouverneur le début de l'article La taverne d'Orsini :

 

"La Vérité du 17 juillet se fait l'écho d'une ancienne calomnie lancée par M. Drumont contre M. Challemel-Lacour et que celui-ci n'a jamais daigné relever. Le Challemel-Rocoux dont parle M. Drumont dans La France Juive et qui ramait au XVIIIème siècle sur les galères du roi, n'a jamais rien eu de commun avec la famille du Président, pas même la parfaite similitude de nom."

(La Calédonie, n° 786, du 18 juillet).

 

Ce à quoi, "Lux" répond en s'aidant de documents qui prouveraient l'exactitude des affirmations de Drumont et proclame :

 

"Nous concevons par conséquent très bien que notre attaque qui est, et restera un coup de maître, soit désagréable au Pouvoir et que la famille puissante qui fournit des ambassadeurs ou du gibier de potence aux Assises, regimbe...".

(La Vérité, n° 40, du 20 juillet : Les ancêtres).

 

193 - La Vérité, n° 1 : La sortie du puits.

 

194 - Cf. V - Le temps des quotidiens, fin du § 2.

 

195 - La France Australe, n° 1696, du 8 mai 1895 : Veillons !

 

196 - La France Australe, n° 1749, du 12 juillet 1895.

 

197 - La France Australe du 15 juillet 1895 : Bal du 14 juillet au Gouvernement.

 

198 - La France Australe du 11 mars 1896.

 

199 - La France Australe du 23 avril 1896, Les Canaques de l'Ile des Pins:

 

"Il est inutile d'ajouter que M. Feillet qui, dès ce moment, croyait connaître les hommes et les choses de la colonie mieux que nous, a dédaigné nos protestations et nos avertissements".

 

200 - La France Australe du 27 avril 1896.

 

201 - La France Australe du 19 octobre 1896, Libera nos Domine:

 

"… Entre ces nouvelles contradictoires nous n'avons pas à nous prononcer; si ce n'est pour dire que nous souhaitons vivement le rétablissement de M. Feillet.

Quant à son retour dans la colonie, nous désirons ardemment, avec la grande majorité de la population, qu'il n'ait jamais lieu.(...)

Le désordre et les divisions dont nous souffrons, viennent de lui, de lui seul ; c'est à son imprévoyance, à ses injustes partialités, à son absolutisme, que nous les devons, et l'intérim que nous traversons, n'est en somme que la continuation d'un état de choses qu'il a créé."

 

202 - La France Australe du 9 juin 1896 : Réponse,du gouverneur p.i. Le Folà une lettre ouverte du directeur de La France Australe.

 

203 - La France Australe du 4 juillet 1896, Les réserves canaques:

 

"..Le chef aurait été amené à céder ses terres pour la misérable somme de deux cents francs. Quant aux cocotiers abandonnés par lui, et qui servaient la nourriture de ses canaques, on lui aurait promis de les lui faire payer par les futurs occupants du sol, à raison de dix centimes l'arbre ; vous lisez bien, dix centimes, le prix d'un coco".

 

Cette affaire devait être reprise dans La France Australe à partir du 17 juillet dans une suite d'articles intitulés La colonisation libre et les terres indigèneset devait alimenter la polémique dans la presse de Nouméa jusqu'en 1902 (Cf. L'Écho de la France Catholique du 6 juillet 1901 au 4 Janvier 1902), et peut-être au-delà.

 

204 - La France Australe du 22 juin 1896 : Échos.

 

205 - Communication signée "Un vrai Calédonien", publiée en seconde page de La France Australe du 26 mai 1896 sous le titre La liberté Néo-Calédonienne.

 

206 - Dans le numéro 4, sous le titre Revue rétrospectiveest reproduit un article vieux de sept ans paru dans Le Colonsous la signature d'Albert Epardeaux.

 

207 - La Liberté du 23 mai 1896, Revue rétrospective.Le vieil article d'Epardeaux est précédé de l'avertissement suivant :

 

" Il nous a paru intéressant de reproduire ici quelques articles publiés à différentes époques dans différents journaux du pays et ayant trait au sieur Bridon.

La lecture de ces articles n'apprendra rien à ceux qui sont depuis longtemps en Nouvelle-Calédonie, mais elle permettra aux nouveaux venus d'apprécier à sa valeur ce personnage, en rapprochant le présent qu'ils connaissent du passé qu'ils pourraient ignorer.

Et puis nous avons la conviction que cette publication fera le plus grand plaisir au sieur Bridon".

 

208 - On trouve cependant en première page du Radical du 21 août 1896 une reproduction d'un article du Radical de Locamus du 28 avril 1880 dirigé contre le R.P. Pionnier, intitulé Qu'en fera-t-il ?

 

209 - Le programme propre au journal est énoncé en dix-huit vers placés en première page, dans la première colonne. À côté et en seconde page, occupant un espace bien plus important, s'étale l'adresse aux électeurset le programme du Comité Républicain Radical.

 

210 - Du numéro 10, du 24 septembre 1896, au numéro du 2 novembre, on trouve une suite de neuf articles.

 

211 - Le Radical, n° 15, du 11 octobre 1896 : Ce que nous sommes.


212 - Voici un exemple de ces dialogues de presse :

 

- "Le Radical que la population lit peu et dont beaucoup ignorent l'existence, a recours aux insultes et aux calomnies dans l'espoir chimérique d'augmenter son tirage. (…)

Dans son numéro d'hier, Le Radical bave sur M. Bourdinat et M. l'Architecte-voyer (...).

Si M. Bourdinat et M. Munier veulent nous croire ils passeront comme nous le faisons nous-même devant Le Radical en se bouchant le nez et en haussant les épaules".

(La France Australedu 6 novembre 1896)

 

- "... les odeurs se dégageant de La France Australe sont, paraît-il, m'ont dit des chimistes, les odeurs pénétrantes des mauvais lieux qui renferment des miasmes de patchouli ou d'opoponax. Bridon tu pues, tais-toi, ta jolie geu-gueule (sic) ne sait dire que des infamies et l'odeur quis'en dégage ressemble à celle de la bouche de l'entretenu, traînant à sa remorqué sa Louis quinze, après une nuit passée au boulevard extérieur ou aux fortifications..."

(Le Radicaldu 8 novembre 1896.)

 

213 - Le Radical du 3 juillet 1897 : Une nouvelle feuille.

 

"On annonçait ces jours derniers l'apparition d'un nouveau journal : "L'Aquarium".

Une affiche apposée sur les murs de la ville indiquerait que le titre en est changé.

Ce "Elle va paraître" cacherait modestement "La Marmite".

Le rédacteur en chef naturellement est toujours le même.

Comme sous-titre, ce journal aurait adopté les paroles adressées par un poisson de la famille des scombéroïdes, ordre des acantoptérigiens (sic), à un citoyen :

"Elle est propre votre République !"

Ça promet ! ! !"

 

N.B. : Le poisson en question est le maquereau.

 

214 - La Lanterne du 25 décembre 1897 :

 

- Le Furet de Bourail : "Le Furet de Bourail, feuille à la solde d'un Metzger sans poils..."

- L'entourage : "Le Radical, égout collecteur dont Georges Piel est le Concierge..."

 

215 - Le Radical du 19 octobre 1897, Suppression de la Lanterne.

 

216 - On lit dans La France Australe du 25 janvier 1896 l'appel suivant :

 

"Nous prions instamment nos abonnés en retard de vouloir bien nous faire parvenir le montant de leur abonnement. En présence des procès téméraires qu'on lui fait et des embûches qu'on lui tend de tous les côtés, La France Australe obligée de se défendre a besoin du concours de tous ses amis".

 

J'ai trouvé dix neuf procès de presse importants de janvier 1896 à octobre 1899, plus que durant les quinze années précédentes, et il y en a sans doute quelques-uns qui m'ont échappé.

 

217 - Voici deux exemples :

 

- Dans La Calédonie du 29 décembre 1897, extrait de l'article Pour rétablir les faits :

 

"Le 24 octobre dernier, deux partis étaient en présence :

D'un côté, le clan hostile à toute idée de peuplement et de colonisation ;

De l'autre, les républicains libéraux, admirateurs de l'œuvre grandiose que poursuit avec un dévouement et une énergie au-dessus de tout éloge M. le Gouverneur Feillet.

Les ennemis de la colonisation furent battus…"

 

- Dans La France Australe du 18 janvier 1898, extrait de l'article Ordre ou désordre:

 

"C'est le parti du désordre et de la tyrannie qui a triomphé hier dans la 5ème circonscription, écrivions-nous hier.

C'est le parti de l'ordre qui l'a emporté, s'écrie La Calédonie…"

 

218 - La France Australe des 4 et 5 février 1902, l'article Histoire ancienne, signé W. Puget.

 

219 - La France Australe du 4 février 1902, Histoire ancienne.

 

220 - Affaire Bony; on peut lire le compte-rendu du procès dans Le Radical des 7 et 8 octobre 1897.

 

221 - Le 21 janvier 1898, Paul Guiraud avait été suspendu par le gouverneur de ses fonctions de défenseur auprès de la Cour d'appel de Nouméa pour une durée de quatre mois.

 

222 - La France Australe du 5 septembre 1898.

 

223 - La Calédonie du 5 septembre 1898.

 

224 - Cette demande est formulée pour la première fois dans La Calédonie le 17 septembre 1898, dans un article signé "Un Membre du Comité Républicain", sous le titre Et le Conseil municipal ?

 

225 - Cet arrêté mériterait d'être cité en entier pour les "aperçus" (9) et les "considérants" (8) qui le précèdent, mais ce serait trop long et hors de mon propos. On peut trouver ce texte dans le Journal Officiel de la colonie et dans L'Écho de la France Catholique du 14 janvier 1899.